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06 octobre 2006

20 ans après ...

Notre petite escapade de la fin du mois d'août a été l'occasion de rendre visite à des amis que nous n'avions pas vus depuis deux ans et d'en rencontrer deux autres perdus de vue depuis plus de vingt ans !

 

Depuis que nous avons déménagé pour nous installer ici, je n'aime plus partir de chez moi.

Attitude égoîste je le sais, mais j'ai compensé en recevant beaucoup au tout début. Puis les relations se sont un peu espacées même si le téléphone permet de ne pas s'oublier tout à fait.

Mais cette fois-ci, je me suis décidée à quitter ma maison et ainsi nous avons eu la possibilité de revoir beaucoup de gens, d'être réunis autour des tables, de papoter très tard ...

 

Nous sommes arrivés sans la prévenir chez l'ancienne nounou des enfants. Comme les ados changent beaucoup à cet âge, ce furent des exclamations sur la stature de l'ado puis des rappels d'anecdotes sur le temps de leurs enfances ...

Son mari a parlé comme avant mécanique et motos avec le mien.

 

Il y a eu une soirée chez O. et L. et rien que pour le tajine de L., on y retounera ! Aussi parce que leur accueil est chaleureux et leur maison un cocon de convivialité, décorée de boiseries comme j'aime.

Ils ont profité de notre venue pour convier au repas E. et B. 

Ce fut émouvant comme à chaque fois, de retrouver mon ancienne collègue E. Sa fille avait le même âge que la mienne et ... elle est partie en 2000 ...

 

Le deuxième soir chez C. et E. nous a replongés immédiatement dans la vie de notre ancienne petite ville. Il y avait aussi M. et T. Avec les enfants, nous étions onze à table.
C'est avec eux que nous avions monté le club photo, puis encore une autre association où les enfants faisaient du théâtre sous la houlette de C. Depuis notre départ, ils ont ouvert une section pour les adultes et ils sont toujours aussi investis dans la vie associative.

Nous avons fait le tour des nouvelles de toutes nos anciennes connaissances, de tous les potins du coin.

Nous avons parlé des études des enfants, des soucis qu'ils nous donnent quelquefois, ... M. et T. en particulier sont très inquiets à propos du comportement de leur fille qui est du même âge que mon ado.

 

Un autre après-midi, nous avons passé du temps avec nos vieux amis J. et M. Oui vieux, car ils ont l'âge de mes parents mais une jeunesse d'esprit que beaucoup de moins âgés pourraient leur envier.

Ils sont les anciens instits de CP pour elle et de CM2 pour lui, de ma grande étudiante. Ceci nous a permis de nous connaître et c'est toujours avec beaucoup d'intérêt qu'ils se préoccupent de ses études.

Puis nos relations se sont étoffées lorsqu'en 1995, il m'a demandé de figurer sur sa liste aux élections municipales.

J'ai dit oui en étant intimement persuadée que je ne serais pas élue. Mais j'ai bénéficié comme tous mes co-listiers de son aura en tête de liste (et de la division en face) et je me suis retrouvée embarquée dans cette aventure dont je ne soupçonnais même pas combien elle me prendrait du temps et de l'énergie. Alors en 2001, je n'ai pas souhaité continuer. Lui-même n'a pas été réélu car un besoin de changement avait soufflé ! Depuis il a beaucoup plus de temps pour sculpter le bois ; du pin cembro dont il fait de magnifiques objets avec son opinel.

J. est quant à elle, une couturière hors pair et m'a initiée au patchwork. Nous avons eu de longues conversations ensemble lorsque nous faisions les permanences à la bibliothèque.

 Ils sont un couple amoureux comme au premier jour et ils me donnent confiance en la vieillesse. 

 

Et puis comme je l'écrivais plus haut, durant ces journées nous avons renoué avec deux personnes.

 

Mon homme n'avait pas revu C. depuis 1981 et c'était poutant un de ses meilleurs copains. Moi je ne le connaissais pas. L'éloignement avait fait une fois de plus son travail de sape, les obligations familiales et professionnelles le reste.

Malgré tout, même avec des absences de nouvelles pendant deux ou trois ans parfois, ils ont réussi à garder un fil ténu d'amitié.
Pour être sûrs qu'il ne casse pas définitivement, on a pris la décision de provoquer la rencontre. Et puis le hasard a surtout mis son grain de sel puisqu'il habite désormais à vingt kilomètres de notre ancienne maison. On s'est raté d'un an et demi.

Les deux heures passées ensemble ont filé à tout allure. Il y a eu des : tu n'as pas changé ! tu as les tempes grises ! on voit que tu fais du sport ! et toi Madeleine tu travailles ? c'est marrant S. que tu connaisses M. ...

Ils ont promis de passer nous voir. On s'est engagés à revenir plus longuement. On a noté les mails ...

Comme ils semblaient heureux de se faire une accolade ces deux-là sous les yeux complices de leurs femmes !

Pourquoi laisse t-on passer le temps ? ...

 

Pour ne pas être en reste, je m'étais prévu une retrouvaille quelques jours après à Paris.

Avec J.L., c'est tout simplement pas de nouvelles du tout pendant vingt ans. Et puis en début d'année dernière, j'ai retrouvé sa trace par le biais du minitel.

De coups de fil en mails, on a renoué avec cette amitié qui datait d'une période où nous travaillions ensemble. Ensuite il était reparti dans sa région natale pour revenir à Paris alors que moi je n'y étais déjà plus.

Nous avons donc convenu d'un rendez-vous au métro Maubert-Mutualité un certain vendredi soir.

Quelle étrange histoire que d'attendre quelqu'un qui vient de vous dire au téléphone : tu ne me reconnaîtras peut-être pas car j'ai les cheveux tout blancs. Zut alors c'était un beau brun autrefois !
Et il n'a pas menti ! Ses cheveux noirs n'existent plus que dans mon souvenir mais il a toujours des yeux pétillants de malice.

Nous avons trouvé un restaurant tibétain dans le quartier latin pour abriter la conversation de notre trio. La soirée a filé à toute vitesse et nous avons marché encore une heure dans les rues de la capitale pour continuer à nous raconter nos parcours.

 Il a un grand projet pour le début de l'année prochaine : aller retrouver son ami au Chili. J'espère que le bonheur t'attend là-bas J.L.

 

 

Et vous avez-vous connu aussi des retrouvailles après si longtemps ?

 

 

Écrit par Madleine dans Amitiés aux champs | Commentaires (17)