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28 novembre 2007

Demi siècle ...

... dit comme ça, c'est presque impressionnant ...

Alors "Bon Anniversaire" à toi !

Écrit par Madleine dans Famille en Campagne | Commentaires (19)

27 novembre 2007

Un autre monde

C'était pendant l'été après mes 18 ans et le bac.

Pour gagner un peu d'argent, j'eus l'occasion d'être employée en tant que femme de ménage dans une famille, propriétaire d'une grande maison ; leur résidence secondaire dans ce village de mon enfance.
Je découvris à leur contact un mode de vie "exotique"pour la jeune fille campagnarde que j'étais alors et qui soupçonnait tout juste qu'une certaine bourgeoisie existait encore.
Monsieur avait 17 ans de plus que Madame, leur petite-fille un mois. Elle l'allaitait, lui confectionnait des robes à smocks, collait dans de grands albums les photos de l'enfant, faisait des confitures, écrivait des articles dans un grand magazine et vouvoyait son mari et ses parents. Il chassait à courre, était patron d'une grosse multinationale et n'écrivait pas encore de romans.
Ils passaient leurs week-ends dans cette demeure et résidaient en semaine dans la ville de banlieue dont le maire n'était pas encore le petit président.
Des piles de livres s'amoncelaient à leurs chevets. Je découvrais la vaisselle de chez Geneviève Lethu, les parfums au litre de Guerlain, les photos des vacances en Espagne dans une villa leur appartenant dans la ville de Salvador Dali.
Dans la maison composée de plusieurs pièces, il y avait le salon, la bibliothèque, l'immense salle à manger et ses deux cheminées, les chambres bleue, rose, violette, à fleurs pour les amis, la leur, immense, sous les toits ... trois salles de bains dont une toute blanche ... les serviettes de bain coordonnées, les draps assortis aux abats-jour, aux tentures et aux rideaux, les lampes tamisées, les fauteuils profonds, le grand escalier aux marches cirées ...
J'en passais du temps à astiquer !
Dehors, la grande terrasse carrelée accueillait les fauteuils en rotin pour le thé et les enfants jouaient à cache-cache dans le grand jardin. Un samedi, on m'emmena assister au mariage de la fille d'un ami dans un château. Je promenai tout une après-midi le bébé dans le parc en croisant au détour des allées des robes longues, vaporeuses et chapeautées au bras de redingotes, les mains encombrées de coupes de champagne.

En fait, je ne les côtoyais pas plus que ça. Ils arrivaient le vendredi soir et repartaient le dimanche. Mon job consistait à remettre la maison en ordre pendant leur absence de la semaine, pour le week-end suivant. Je passais donc beaucoup de temps dans cette maison et bouquinais par exemple, entre deux passages d'aspirateur. Je précise que je n'étais payée que pour le temps véritablement consacré au ménage !

J'aurais bien aimé essayer les robes de Madame si elle n'avait pas été si maigre ... oups ! ou moi un peu trop ronde ?!

Écrit par Madleine dans Souvenirs de la campagne | Commentaires (13)

15 novembre 2007

information orientation (1)

A lire la description des métiers, on pourrait s'attendre à :
- trouver dans ces locaux de la documentation récente
- pouvoir rencontrer les conseillers pendant les petites vacances scolaires
- se voir proposer un rendez-vous en dehors des horaires du lycéen
- être rappelée lorsqu'on a laissé ses coordonnées à l'accueil et qu'on vous a assurée qu'on le fera avec une proposition de rendez-vous un lundi matin, demi-journée où la mère et le fils sont libres

A suivre ... mais je suis très très pessimiste sur la poursuite de nos relations ...
Surtout qu'il y a récidive ! Nous n'avions déjà pas obtenu beaucoup d'informations pour l'orientation de l'aînée, il y a six ans. Naïvement, j'espérais qu'une évolution avait eu lieu !

06 novembre 2007

Ronde des cimetières

En partant au bureau le matin, j'emprunte une route secondaire qui surplombe ma "petite grande" ville. Subitement, au détour d'un virage, la vue plonge sur le grand cimetière urbain et ses tombeaux bien alignés.
Hier en redécouvrant ce paysage, l'abondance de taches de couleurs vives m'a surprise.
Bien sûr, Toussaint et son cortège de chrysanthèmes venait de passer par là !

Je me suis alors souvenue de ces jours où petite fille, je faisais le tour des cimetières avec mes parents et mes grands-parents. On allait "fleurir les tombes" de tous ces gens qui étaient morts depuis plusieurs années pour certains et que je n'avais même jamais connus.
Il y avait là Madeleine, la fille de ma grand-mère Mémée, et son premier mari dont les portraits ornaient la tête de la tombe.
Il y avait ici Augustine, morte avant mes deux ans - la mère de mon autre grand-mère, Mamie.
Un grand oncle Gustave, dont je me rappelle encore un peu l'énorme moustache, recevait aussi notre visite et sa fleur orangée ou mauve selon l'arrivage chez l'épicier du village.
Ma mère n'oubliait pas non plus une de ses amies d'adolescence morte bien trop jeune.

C'était l'occasion ce jour-là de papoter dans les allées des cimetières où les familles faisaient la même sortie que nous. Les adultes s'entretenaient doucement de leurs morts avec des mines de circonstances. Nous les enfants, on aurait bien voulu sauter au dessus de ces énormes marches en pierre mais il était même défendu de s'y asseoir.
La seule chose intéressante de la tournée des cimetières était l'occasion qui nous était fournie de ressortir les habits d'hiver car Toussaint rime depuis toujours avec l'arrivée des premiers gelées. Certaines années, il y avait LE nouveau manteau, acheté à la foire de St Michel, qu'on étrennait. Les années moins fastes, c'était seulement une paire de gants neufs ou une nouvelle écharpe tricotée maison. Il était important de noter les nouveautés pour en reparler quelques jours après dans la cour de l'école.
En 71 ou 72, ma vieille cousine Denise m'avait tricoté un poncho. J'ai insisté pour l'enfiler et j'ai joué la prétentieuse ce jour-là au milieu des tombes avec ce vêtements, ses couleurs turquoises et blanches et ses franges mais qu'est ce que j'ai eu froid !