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14 mars 2006

Filiation (4)

Reprenons enfin le fil de ces histoires ...
Pour s'y retrouver, on peut lire ce premier billet, puis celui-ci et celui-là.

Il y a donc deux enfants nés en 1934 (le garçon) et 1935 (la fille), à Paris tous les deux, de méres célibataires, abandonnés par celles-ci et arrivés dans la même région, grande pourvoyeuse de familles d'accueil pour ces gosses confiés à l'Assistance publique.
Ils habitent deux villages distants de six kilomètres l'un de l'autre.
Nous sommes à la fin des années 40. Les suites de la guerre donnent du travail à tout le monde ... et on est très loin de notre société actuelle où les jeunes poursuivent des études, tant bien que mal pour certains.
A cette époque là, dans les écoles communales des villages, il y a, à la fin du CM2, les classes de fin d'études qu'on peut suivre un ou deux ans pour passer ensuite le Certificat de fin d'études, en général vers 13 ans.
Après, les adolescents commencent le plus souvent un apprentissage. Peu d'entre eux continuent l'école en allant au collège.
Ceux qui nous occupent ont obtenu brillamment leur certificat. Leurs "familles d'adoption" n'ayant pas leur mot à dire puisque l'assistance publique gérait leur avenir jusqu'à leur majorité, il a été décidé de leur faire apprendre un métier.

Pour la jeune fille, ce sera d'abord "vendeuse". Les guillemets sont là pour souligner que ce terme était fourre-tout. En guise d'apprentissage, elle se retrouvera dans un magasin d'alimentation tenu par un couple. Elle doit apprendre "à vendre". En fait, elle fera le ménage du magasin, celui de l'appartement familial situé au-dessus, emmènera les enfants à l'école, préparera certains repas, servira à table, ... Elle est bonne à tout faire plutôt que vendeuse ! Comme elle a du caractère, cela ne durera pas très longtemps :-)
Son deuxième emploi la verra se préparer au métier de couturière et elle travaillera plusieurs années dans une usine où elle confectionnera à la chaîne des manches de chemisier, des cols de veste, des jambières de pantalon, ... Ce genre d'usines depuis bien longtemps délocalisées ! Mais où il y avait une bonne ambiance ... faite de rires, de chansons, de jeunesse, de confidences entre filles sur leurs amours, de jalousies aussi.

Pendant ce temps, le jeune garçon après avoir quitté l'école s'achemine vers le métier de mécanicien. Il travaille dans un garage dans la petite ville voisine. Le patron qui a un fils du même âge se destinant à reprendre l'affaire familiale par la suite, apprend le métier aux deux garçons. L'apprentissage terminé, il faut trouver un nouvel employeur car celui-ci ne peut le garder. Notre jeune homme s'éloigne de quelques kilomètres dans un autre département voisin.
C'est là qu'il rencontre une toute petite fille de quatre ou cinq ans, fille du propriétaire du garage, qui adore venir voir son papa au milieu des voitures et du cambouis. Elle est habillée d'une salopette et est la coqueluche des ouvriers. Le jeune homme de notre histoire craque comme les autres devant sa bouille. Elle porte un prénom assez rare et qu'il ne connaît pas.
Il se promet de le donner à sa fille si un jour, il en a une ...

C'est pourquoi je m'appelle comme elle :-) C'était aussi le nom de scène d'une grande actrice des années 1900 et dont un square du XXème à Paris garde le souvenir.


Très bientôt, la rencontre entre la couturière et le mécano !

Écrit par Madleine dans Histoires de familles | Commentaires (22)

Commentaires

J'adore ! Et c'est tellement "comme les miens"...

Bises un brin émues, coupine.

Écrit par : samantdi | 14 mars 2006

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quel suspense, c'est comme dans un roman....

Écrit par : chiette | 14 mars 2006

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Ah, ton prénom effectivement rare, a donc toute une histoire...

Écrit par : alice | 14 mars 2006

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J'adore les sagas !
Vite vite la suite... ;-))

Écrit par : véronique | 14 mars 2006

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J'adore... et quel suspens ;-) J'attends la suite, ça se lit comme on mange une crème chocolat. C'est ta faute si je parle encore bouffe avec ta note précédente !

J'aime énormément ton prénom, je ne savais pas qu'il y avait une actrice sous cet alias...
Mes parents auraient dû éviter d'écouter Brassens quand je suis née :-( en fait il n'avait pas choisi de prénom, z'étaient à court d'idées pour la 5e... Au moment de l'accouchement, ma mère avait décidé de me prénommer comme le saint du jour donc...Valentin(e) A réception du paquet (cad moi), le 15 avait pointé le bout de son nez. Ouf !

Écrit par : Erin | 14 mars 2006

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A bicyclette
je suis sure qu'ils se déplavaient à bicyclette
le vent soulevant sa jupe
lui utilisait pour s'éponger le front un mouchoir à carreaux froissé qu'il fourrait ensuite dans sa poche
je les vois

Écrit par : laparhasard | 14 mars 2006

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Samantdi : merci jolie dame à la belle coiffure ...

Chiette : merci aussi pour le terme "roman" !

Alice : eh oui cette histoire de prénom a bercé mon enfance. Je l'entendais par mon père ou ma mère à chaque fois qu'ils présentaient leur fille ;-)

Véronique : ça vient, ça vient :)

Erin : mais ton prénom a aussi une jolie histoire je trouve. Une référence à Brassens, ça ne se refuse pas ! c'est mieux que Valentine qui aurait fait penser à Maurice Chevalier ... moins classe !

Laparhasard : tu as tout juste pour la bicyclette de ma mère. Malheureusement, je n'en ai pas de photos ! Mais j'ai d'autres clichés d'eux pour la suite.

Écrit par : Madeleine | 14 mars 2006

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Et tu l'as connue la petite fille à la bonne bouille dont tu portes le même prénom ?

Écrit par : Pralinette | 14 mars 2006

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magnifique, Madeleine, cette histoire de famille.
j'ai hâte de la connaitre en entier, j'adore ça, tu t'en doutes sûrement comme tu as vu que je fais aussi un retour en arrière.
les histoires de famille sont toujours belles même si douloureuses parfois...
tu es donc aussi une Alsacienne !

Écrit par : bailili | 15 mars 2006

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Pralinette : non pas du tout. Et je crois bien que mon père ne l'a jamais revue. Il faudra que je lui demande quand même. C'est maintenant une femme de 60 ans !

Bailili : alsacienne, bourguignonne, ... et tout ce que je ne sais pas ! c'est peut-être pour ça que je ne me sens pas attachée à un région en particulier quoique maintenant j'ai envie de rester ici :)

Écrit par : Madeleine | 15 mars 2006

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Je pensais qu'il fallait, comme dans le dernier billet avec la truffade, essayer de deviner ton prénom... ;)

Et effectivement, je ne savais pas que tu portais le prénom, vraiment rare, d'une grande actrice du siècle dernier.

Écrit par : chondre | 15 mars 2006

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C'est vraiment une belle histoire, un beau roman certes, cela fait chaud au coeur.
En fait, je me permets de dire que moi aussi mon prénom est peu commun, et est relié directement à mon histoire familiale !

Écrit par : Fauvette | 15 mars 2006

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Mince, je savais pas l'histoire du prénom. Toute émouvue.

Écrit par : Moi | 15 mars 2006

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Chondre (et les autres qui connaissent mon vrai prénom), tu ne connais pas d'autres R..... ?

Fauvette : tu en as trop dit maintenant ! il va falloir nous raconter l'histoire de ton prénom (et dis-moi je ne sais pas comment tu t'appelles en vrai !)

Toi : tu peux te faire conter l'anecdote quand tu veux par l'intéressé :)

Écrit par : Madeleine | 15 mars 2006

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Quelle saga passionnante, certainement partagée par de nombreuses familles françaises.
Les 2 guerres du siècle dernier ont étendu leurs effets bien au-delà de leur durée retenue par l'histoire.
Tu as le talent de nous faire revivre tout celà et tel que tu le dit, c'est passionnant (je parle des 4 épisodes que je viens de lire)

Bravo;-))

Écrit par : clement | 15 mars 2006

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Elle était fort belle, cette actrice, d'ailleurs...

C'est toujours intéressant de savoir d'où vient son prénom, il y a parfois des références... surprenantes. Pour ma part je porte un prénom lié à une chanson très belle et connue des années 60, mais je ne m'appelle pas comme ça à cause de cette chanson que j'adore... dommage....

Écrit par : Traou | 15 mars 2006

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Moi aussi j'attend la suite avc impatience! C'est si bien raconté, avec cette pointe d'émotion qui vient du coeur.

Écrit par : Filomène | 16 mars 2006

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J'ai trouvé ton prénom, lalalère!!!

Écrit par : clement | 16 mars 2006

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J'adore les histoire d'amouuuuuuuuuuuuuuur (désolée, c'est mon côté midinette).

Écrit par : Vroumette | 16 mars 2006

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Filomène : la suite la semaine prochaine maintenant !

Claude : merci google certainement :-)

Vroumette : je sens que tu es pressée là ! non ?

Écrit par : Madeleine | 16 mars 2006

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Ben moi
je ne vois toujours pas
le prenom dont il s'agit
c'est ballot

Écrit par : laparhasard | 16 mars 2006

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Laparhasard : surveille ta boîte !

Écrit par : Madeleine | 16 mars 2006

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