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24 juillet 2008

Considérations et révélations piquantes

C'est sLeAbo qui m'a donné envie de faire un aveu !

J'aime les hommes pas rasés enfin ... le mien surtout. Et c'est ainsi depuis le début de notre relation.
Avant même qu'il n'y ait relation d'ailleurs, le sujet avait été évoqué.
C'était devenu matière à plaisanterie entre les deux collègues de travail que nous étions alors. Je le croisais dans les couloirs lorsqu'il prenait son service de nuit et que je terminais ma journée vers 23 heures.
Il venait de prendre une douche mais négligeait de se raser. Comme je lui en fis un soir la remarque, il me rétorqua qu'il attendait une livraison de lames qui n'en finaissait pas d'arriver.
N'importe quoi je vous l'accorde mais il n'avait trouvé que ça pour se faire remarquer :) 

Quand peu de temps après, je partis en vacances, je ne manquai pas l'occasion de lui envoyer une carte représentant une lame de rasoir accompagnée du message "un jour ou l'autre, elle aura votre peau".
Message reçu 5/5 puisqu'au retour, on tombait dans les bras l'un de l'autre ...

Ma belle-mère essaya ensuite de placer quelques réflexions à son fils afin qu'il se rase mais sans aucun succès.
Le pli était pris. La corvée du rasage n'a plus eu lieu régulièrement.

Il me semble que certaines personnes pensent qu'un homme doit être rasé de près tous les matins sous peine de passer pour quelqu'un qui ne respecterait pas les autres ou quelque chose comme ça. Désolée mais le concept m'échappe ! Je trouve même que c'est un peu vieux jeu comme position. Mon homme qui rencontre des clients tous les jours les respecte autant qu'un autre.

Bref, je ne suis pas prête de changer d'avis ...

Et puis vous direz ce que vous voudrez mais les câlins avec une barbe de trois jours ont une autre saveur !

Écrit par Madleine dans Et vous ? | Commentaires (16)

21 juillet 2008

J'aurais ...

... pu écrire ...


Il fait chaud et orageux en ce début du mois de juillet 1978.
La ville organise son salon de la BD depuis quatre ans mais n'imagine pas encore quelle renommée il aura, trente six ans plus tard.
Et ce n'est que dans quelques années aussi que la jolie cité de province sera jumelée avec Ségou, au Mali.

Aujourd'hui à Angoulême, Virginie habite un pavillon tout juste construit dans ce lotissement où toutes les maisons se ressemblent.
L'univers de la jeune fille est calme, rythmé par ses succès scolaires qui ravissent ses parents et les sorties en centre ville du samedi après-midi.
Elle y retrouve ses amies de lycée pour fumer et boire des cafés à la terrasse de leur bar favori.
Leurs préoccupations sont futiles. Les suites de la mort de Claude François au printemps les passionnent toujours. 
Mais insidieusement, Virginie commence à se détacher du groupe. Ses pensées s'évadent accompagnant les fumées au-dessus des tasses. Elle rêve de vacances et surtout de ce garçon entr'aperçu derrière la vitrine du magasin de disques. 
Elle s'est renseignée, a glané quelques informations sur lui. A cause de cette boucle d'oreille, il est surnommé le seigneur des anneaux ...


... Et puis pendant le week-end, c'est elle qui s'est amusée à écrire une autre histoire ...

Les Scorta étaient la plus vieille famille installée dans la région. Ils étaient connus de tous. Chacun ici avait une anecdote à raconter sur eux selon l'époque, la génération, l'Histoire.
Tout le monde savait qu'ils étaient d'origine italienne mais en revanche, personne ne connaissait la réalité sur leur venue en France, à cet endroit, dans cette maison.
Ce qui se disait avec certitude, c'était le nom de leur maison, cette demeure isolée au milieu du champ de personne. Elle se nommait "le soleil des Scorta". Le reste de l'histoire variait et se multipliait au gré des narrateurs.

Ils avaient formé une famille nombreuse : la mère, le père, les trois enfants et la grand-mère paternelle venus pour des vacances en France mais l'époque restait vague.
Maintenant, il ne reste qun vieil homme au "soleil des Scorta". Et aujourd'hui, une toute nouvelle venue dans cette campagne, se dirige vers lui, pour elle aussi, essayer de deviner les secrets de la famille.
Elle s'appelle Amour et venant de Ségou, elle est devenue malgré elle, le nouveau sujet de discussion des habitants. Mais son histoire fera l'objet d'un autre récit ...

Mettant pour la première fois les pieds sur cette terre, elle sentit en elle une force incroyable. De celle déjà un peu ressentie en débarquant en France.
Et ce fut la première confidence que lui fit le vieil homme, le dernier des Scorta. Il lui confia comment son ascendant avait ressenti la même chose. Il lui fit apposer ensuite la main sur la porte d'entrée du soeil. Il l'observa, elle lui sourit. Alors seulement, il raconta.

Même pour lui, la date précise était inconnue. Probablement à la fin du 19ème siècle.
Mais il était certain de la raison. Sa famille avait quité l'Italie pour un séjour en France lié à la maladie de la grand-mère, des vacances en quelque sorte pour les autres membres du clan.
Issu de la noblesse italienne, ils étaient cultivés et connaissaient les régions aux vertus apaisantes de la France. Outre le dépaysement, ils s'émerveillèrent tout au long de leur voyage les menant jusqu'ici.
Arrivés à la destination qu'ils avaient pressentie, ils rencontrèrent des paysans qui les hébergèrent les premières nuits. On leur raconta les légendes du pays, tout particulièrement celle de cette bâtisse isolée et abandonnée à flanc de montagne. Dès le lendemain, ils s'y rendirent suivant les indications données.
Ils marchèrent donc sur le champ de personne. On leur avait expliqué cette appellation car il n'appartenait depuis bien longtemps ... à personne, étant infertile.
Mais déjà ils accélérèrent leurs pas, se sentant poussés par une force inconnue jusqu'à la maison qu'ils découvrirent délabrée. Le père de famille, un grand sourire aux lèvres posa alors la paume de la main sur la porte. Et jamais dans sa vie, il n'avait connu une si grande félicité. Courageux, il pénétra dans l'ombre et déclara, d'une voix qu'il ne maîtrisa pas, que cette maison serait la leur. Personne ne le contredit. Chacun sentit en lui cette force lui intimer la même conviction.
Les jours suivants, ils avaient oublié le but de leur voyage, la maladie devenait inexistante.
Les paysans alentour virent ainsi le bonheur et le soleil irradier de cette maison qui leur faisait tant peur auparavant. Ils surnommèrent le maître des lieux, le seigneur des anneaux à cause de ses riches bijoux aux doigts. Sa femme était devenue le soleil elle-même, donnant naissance à des astres, huit au fil du temps comme les planètes. Ils gravitaient dans le champ de personne comme autant d'étoiles.
La grand-mère mourrut plus que centenaire et dans le champ était érigée une statue à son effigie.
A la fin du récit, Amour se rendit jusqu'à l'endroit qu'elle n'avait pas remarqué à son arrivée.
Sans doute, parce qu'elle en connaissait maintenant l'origine, elle pouvait dorénavant la voir. Elle s'assit sur le socle de marbre, regarda autour d'elle, se sentant heureuse d'être là.
A ses pieds, une famille de hérissons cheminait tranquillement. Ils lui semblèrent tout guillerets.
Soudain, elle explosa d'un rire joyeux à imaginer qu'à la mort du dernier des Scorta, la maison deviendrait le domaine de cette espèce de petits mammifères piquants. Son nouveau nom serait alors "l'élégance du hérisson" en hommage à leur charme.
Sauraient-ils découvrir la magie des lieux ?

 

La règle du jeu a été donnée par Akynou.
Il fallait utiliser : 
Le seigneur des anneaux
Ségou
Le soleil des Scorta
l'élégance du hérisson
le champ de personne

Écrit par Madleine dans Blog rural, Lecture champêtre | Commentaires (3)

Matin en ville

Les rues fraîchement balayées, lavées des excès de la nuit

L'odeur du pain frais mélangée aux effluves du café

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Le soleil déjà présent et le ciel bleu
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Levée de très bonne heure ce matin pour que le futur étudiant attaque sa première journée de travail d'été ...

Écrit par Madleine dans Blog rural, Famille en Campagne | Commentaires (0)

17 juillet 2008

Chats photogéniques

De ce que je lis, je constate que les chats sont très présents dans nos vies et par conséquent dans la blogosphère !

Celle qui est arrivée dans la famille depuis bientôt six ans est souvent curieuse.
Ce jour-là, elle s'est demandée comment redescendre !

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ou cette fois-ci comment ressortir d'un sac ...

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Et voici le dernier ou dernière né(e) de la bande qui gravite autour de la maison. Il (elle) a enfilé des mitaines à ses pattes comme sa maman.
Ce fut difficile de l'attraper en photos. C'est un(e) rapide !

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Et chez vous, y a t-il des chats ?

M. X est dispensé de réponse ...

Écrit par Madleine dans Et vous ? | Commentaires (12)

11 juillet 2008

C'est l'été ...

puisque ...

Le tour de France sillonnait les routes de la région. Sans aucun intérêt pour nous mais il y a encore des passionnés !

Mes parents, que nous n'avions pas vu depuis le début d'année, ont passé quelques jours de vacances dans notre maison.
Ils ne changent pas. Elle parle toujours autant mais de plus en plus fort et se répète un peu ... Il n'aime décidément pas la ville et s'y comporte en parfait campagnard ... Pas toujours facile d'être du côté des enfants !

Il faut penser à la préparation du vin de noix. 
Si je trouve des noix, qui semblent rares cette année, j'en ceuillerai 12. Il faut les prendre vers le 14 juillet lorsqu'elles sont vertes.
Les concasser et les mettre avec une orange non traitée et coupée en petits morceaux dans un grand récipient. Ajouter un kilo de sucre cristallisé, trois litres et demi de vin rouge (à 13°), un demi-litre d'eau de vie à 40°. Mélanger avec une cuillère en bois et fermer. Laisser macérer 40 jours en remuant tous les jours.
A la fin du mois d'août, filtrer la mixture et mettre en bouteilles.
Attendre quelques semaines avant de goûter à l'apéritif, bien frais !

04 juillet 2008

Nuit agitée

Aujourd'hui, mes parents arrivent passer quelques jours ici pour découvrir notre nouvel appartement. Alors hier soir, c'était le grand ménage pendant que cuisaient des aubergines au curry et au miel, dans un tout nouveau mini-four.
L'ado était sorti avec des ami(e)s pour passer une soirée d'attente de résultats du bac, résultats annoncés pour ce matin.
Vers 23 h 30, il est rentré alors que j'étais prête à me coucher. Il a fallu le réconforter car il doutait sérieusement et avait mal au ventre !
Pas besoin d'expliquer pourquoi j'ai ensuite eu du mal à m'endormir ...
Et c'est en plein sommeil, vers 1 h 30, qu'il nous a réveillés pour claironner sa réussite :)
Internet, msn, textos avaient tourné à plein régime et un site crachait des noms.
Je ne savais pas que l'éducation nationale travaillait la nuit ;-))

En septembre, il passera du statut d'ado à celui d'étudiant ... et ses parents profiteront d'une toute nouvelle liberté à deux !

Écrit par Madleine dans Famille en Campagne | Commentaires (18)

01 juillet 2008

Serais-je transparente ?

C'est l'impression que j'ai eue ce matin vers 10 heures ! Quand quelqu'un est venu inviter ma collègue à se joindre à un petit groupe pour déjeuner ensemble en terrasse d'un restaurant. Elles ont mis sur pied leur pause sans penser que j'entendais tout.
J'ai pris sur moi pour ne rien laisser paraître ... mais j'ai été surprise et perturbée qu'on ne me propose pas de participer ! Naîvement, je pensais être plus intégrée depuis un an et demi que je travaille ici sans aucun problème relationnel.
Ma collègue a réalisé ensuite que je n'étais pas associée à la sortie et s'en est excusée. Elle m'a proposé de venir avec elles mais j'ai eu assez de dignité pour répondre gentiment que je ne voulais pas m'imiscer.
La matinée a continué comme si de rien n'était et j'ai attendu la pause déjeuner pour respirer à fond et décider que ... je m'en foutais !!!

Ce qui est parfaitement vrai puisque la bonne nouvelle que ma fille m'a annoncée hier soir m'a rendue optimiste pour quelques jours. Elle est admise à l'oral d'un concours du ministère de la culture !

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (10)