Souvenirs de lieux

J'ai bien compté en répondant à Telle ; déjà 10 déménagements.
Le onzième sera dans quelques jours, aux beaux jours comme souvent.

Que vais-je emporter de ce lieu que je quitte ? Les meubles, les objets personnels bien entendu mais quels souvenirs me restera t-il ensuite ?
Je ne me suis pas approprié cet appartement comme d'autres endroits où j'ai vécu.
Rien ne m'a attirée ici ; pas de chaleur dans ces murs impersonnels, pas de bruits de porte caractéristiques qu'on garde en mémoire, pas d'odeur de vieux bois, pas de voisins amicaux - juste des bonjours-bonsoirs polis et froids, ...

Alors que sans chercher beaucoup, je me souviens encore des grincements de l'escalier montant à ma chambre d'adolescente lorsque je souhaitais rentrer au milieu de la nuit sans réveiller mes parents ! de l'odeur de la cave voûtée de cette maison, adossée à un mur d'enceinte des anciennes fortifications du village, où mon père entreposait ses fûts de vin et de cidre, ma mére ses confitures et conserves ...
De la première vraie salle de bains que j'ai utilisée en arrivant à Paris dans ce foyer où j'ai fêté mes 20 ans !
Je me rappelle de la disposition des meubles, de leur couleur dans le premier meublé que j'ai loué à Colombes, du bruit de l'avenue Foch le matin lorsque j'aurais pourtant souhaité dormir ...
J'ai ensuite en mémoire les premiers pas de ma fille dans cet appartement moderne que nous louions au 16ème étage d'un grand ensemble. Tout était pour la première fois décoré à mon goût. J'en ai aimé les immenses baies vitrées du séjour dominant la banlieue et de l'autre côté, la vue sur Paris.
Revenue en province, je garde des souvenirs imprécis d'un appartement témoin de mon divorce mais rien de tragique.
Plus tard, le rez-de-chaussée d'une maison de ville avec son jardinet de roses vit les premiers tours de vélo de ma fille et l'arrivée de mon fils. Tout y était vieillot et humide. Le canapé a d'ailleurs gardé des auréoles que je cache sous une housse ! On en a fuit l'odeur rapidement.
Quelque temps après, notre première maison de "propriétaires" nous abrita douze ans.
Chaque pièce a été le fruit de travaux de décoration : démolition de cloisons, fabrication de placards, d'étagères, éclairage encastré, peintures, papiers peints, moquettes, ... (sans oublier nos débuts de jardiniers), ... On a eu aussi des doutes sur le choix d'une couleur ou d'une disposition. Et il y avait tous les souvenirs et les premières fois des enfants !
Elle avait ce côté cosy que j'affectionne mais sans le cachet de l'ancien ! Les volets étaient déjà bleus ...
Puis nous sommes arrivés dans le Cantal, dans cet immense logement de fonction qui avait été un hôtel au début du siècle dernier. Des lavabos subsistaient dans certaines chambres. Il y avait un grenier, une cave, un escalier d'époque ... les papiers peints aussi ! un jardinet à l'abandon, une cour où prendre des petits-déjeuners tardifs à l'abri des regards, des dîners aux chandelles avec tous les amis de passage. Nous y avons vécu trois ans sans regretter une seule fois d'être partis du centre de la France ! Parallèlement, on a acheté la maison ancienne dont on rêvait et j'en ai peint les volets ... en bleu !

A suivre ... je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment pour bloguer ... d'ailleurs l'ordi sera bientôt "encartonné" et le téléphone coupé ...

Résultat supplémentaire ...

Après celui de vendredi dernier, il attendait la suite avec impatience voire inquiétude ?!

Ce soir, je le sens plus détendu même s'il y a encore le bac à décrocher.
Il est maintenant admis dans une autre école et c'est celle qu'il le tentait le plus. Quel luxe que celui de pouvoir choisir !
Il m'a fait mentir mon grand gaillard de bientôt 18 ans ! Je le pensais plus dilettante, désinvolte ...
Mais connaît-on vraiment ses enfants ?

Sauvons la culture !

Peut-être est-ce parce que mes enfants ont choisi tous les deux de poursuivre leurs études dans le milieu culturel que je me sens encore plus concernée par cet appel ?! Mais aussi parce que citoyenne, je souhaite relayer cette information, être un maillon supplémentaire pour faire réagir le plus de monde possible sur ce qui nous attend peut-être si ... 
En lisant ces mots, on comprend immédiatement, non ? "Face au désengagement sans précédent de l'Etat, des artistes et des acteur(e)s du monde de l'art et de la culture, tous domaines confondus, se sont réunis pour affirmer le caractère essentiel de la création, le droit inaliénable pour tout être humain d'accéder à l'imaginaire et à la pensée, à l'éveil sensible et à l'esprit critique."
Face au divertissement organisé (donnons leur du pain et de jeux pour qu'ils ne réfléchissent pas !) faisons le choix de la culture !

Et ... "Ne laissons pas les chacals briser nos idéals !"

15 mai (19h42) : Merci Mab de ton passage :)

On dirait que ce qui me fait peur n'inquiète pas beaucoup ! Désolée mais je n'ai pas envie de faire l'autruche en me disant que ça va passer !!! Dans mon coin peut-être ... mais je n'ai pas fini de ronchonner ! Ceux qui le souhaitent peuvent rester devant tf1 ...

Un 1er résultat ...

... vient de tomber !

Il a été si bien accueilli et chouchouté pour passer ce concours qu'il a trouvé le moyen de le réussir :)

La prochaine échéance sera maintenant le bac.
Tiens je me demande s'il ne faudrait pas qu'il aille le passer là-bas aussi ;-)

Instants insaisissables et fugaces

Connaissez-vous aussi ces moments éphémères où l'impression fugitive d'être là, au bon endroit, se superpose à celle encore plus furtive qu'il faut en profiter immédiatement car cela dure si peu de temps ?

Ça arrive brutalement sans prévenir. C'est imperceptible et presque impossible à recréer volontairement même en le voulant très fort !
C'est parfois dans des endroits inopportuns comme au rayon fruits et légumes du supermarché hier soir. Etaient-ce la lumière tombant sur les fraises, les conversations alentour portant sur les occupations de ce long week-end qui s'annonçait ?
C'est quelquefois pendant une conversation téléphonique avec ma fille lorsqu'on évoque le cours des relations humaines ...
C'est en m'asseyant dans tel fauteuil à la maison ... avec telle lumière du jour, sans souci si possible, ni inquiétude, ni contrariété. Autrement dit, conditions assez difficiles à remplir !
Ou alors en préparant un dessert le dimanche après-midi si le temps matériel le permet. L'odeur d'une tarte aux pommes sortant du four ... ça pourrait presque marcher !
Il y aussi la fin d'un repas de famille ou entre amis, la nappe froissée, les enfants qui sollicitent l'attention des plus grands, la partie de jeu qui s'annonce, la musique qu'on écoute, les livres dont on parle, ...
Ne rien changer à ces instants là, les préserver dans la mémoire ...

Actuellement, il y a la préparation des couleurs dans l'appartement, le choix du bleu dans une chambre, d'un jaune éclatant pour l'entrée pour s'échafauder des lieux propices à la fabrique de ces moments-là ...

J'avais oublié ! la pluie sur la campagne au printemps ... et ... la découverte du blog de Monsieur X.

Musique intergénérationnelle

L'autre soir au détour d'une conversation "musicale", j'ai fait découvrir à l'ado certains 33 tours qui n'étaient pas sortis de leur pochette depuis fort longtemps !

Contrairement à ce qui passe sur la platine maintenant, il y a quelques ... 20 ans, j'écoutais beaucoup plus de musique anglo-saxonne.
Il a donc eu droit à entendre Genesis (de l'époque Peter Gabriel), Yes ou encore Dire Straits, Supertramp, Pink Floyd, ... 
Il a apprécié certains morceaux qui n'ont pas vieilli et qui ont rappelé des souvenirs à son père et moi.

Et puis j'ai ressorti un autre vinyl que j'ai beaucoup écouté à ce moment là. OK ! j'assume complètement mes goûts de l'époque sachant que Elric ou Mr X (qui se reconnaîtront !) n'avaient pas encore éduqué musicalement leur grande soeur ;-)
J'ai trouvé bien entendu ceci

 

  et aussi ça

 

 

Bon je ne crois pas que j'apprécierais autant maintenant ... Le public a aussi pris des rides et semble vouloir retrouver ses 20 ans avec le chanteur ...

Décidément la nostalgie c'est pas mon truc !