portrait nécessairement incomplet

Le titre de ce billet aurait pu aussi s'intituler "27 mai 1960 - 7 h 40 du matin" ...
50 ans après cette date, j'écris ces lignes. Qui l'eût imaginé ?


Je ne vais pas dresser un véritable autoportrait. J'aurais tendance à travestir la réalité et ceux qui me connaissent auraient tôt fait de me démasquer.
Donc non je ne suis pas grande avec des jambes interminables, des cheveux magnifiques, une taille de guêpe et un QI équivalent à celui de Marilyn vos Savant :)

Je suis juste " Madeleine en campagne " qui veut laisser une trace de son passage dans ce monde de cinglés.
J'ai la chance d'aimer un homme qui me le rend si bien, d'avoir des enfants adorables, un cercle familial restreint mais solide, de me débrouiller toute seule si besoin, dans beaucoup de domaines.
Euh ! je n'ai jamais changé de roue de voiture mais ça ne compte pas vraiment ! Si ?

Longtemps, j'ai imaginé que l'an 2000 et mes 40 ans associés seraient un cap. C'est deux ans après, en venant habiter ici, que j'ai enfin vécu comme je le souhaitais et que mon univers s'est transformé. La vie à la campagne - la verte, la vraie - me convient.
Pourtant je suis insatisfaite et voudrais encore du changement.
Il y en aura certainement durant cette prochaine dizaine ... Allez je me le souhaite !

Quelquefois je m'observe comme une extra-terrestre au milieu des autres.
Je n'ai pas une vie bien réglée. J'aime l'imprévu, la nouveauté, la fantaisie, un peu d'extravagance.
Je déteste la routine, les traditions, les manies, les usages, les coutumes qui figent la société.

J'aurais aussi un sale caractère - dixit ma mère ... à confirmer s'il y en a qui veulent hé hé :) attention quand même je préfère aujourd'hui qu'on me flatte un peu ! Après tout j'ai 50 ans et ça me chagrine un peu ... oh si peu finalement !

absence de dialogue

Presqu'à chaque fois maintenant, je ressors vidée d'une conversation avec elle. Et je m'en veux. Parce que bien sûr ça ne peut venir que de moi. Je ne suis qu'une fille qui ne montre pas de compassion. Comment pourrait-il en être autrement ?
Ce qu'elle a vécu lui apporte des preuves irréfutables. Elle sait, elle, comment il faut se comporter. Elle se met à la place de l'autre voire elle souffre plus que lui. Comme dans son entourage, c'est maladies et enterrements à tout va, elle a du grain à moudre. Maladroitement, j'essaye de lui dire de dédramatiser. Peine perdue, elle suit son idée !

Mes soucis sont alors relégués au dernier rang. Pourquoi en parler ...

en travers de la gorge ...

... au propre comme au figuré !

Image parfaite pour illustrer ce qui me gêne en ce moment ... physiquement et mentalement ... Serait-ce lié ?

Je compense en me défoulant sur l'enduit jaune déposé sur les murs de la cuisine.
Voilà au moins un endroit qui devient lumineux petit à petit ...

loin du clavier

Départ demain pour une semaine "en campagne" dans ma petite maison aux volets bleus. Là où je me sens chez moi - pour répondre à Jenny.


La liste "à emmener" s'étoffe depuis hier ...

Machine à coudre
Tissus et chutes de toiles cirées pour fabriquer des trousses de voyage
Guitare et sa méthode
Peintures - rouge et orange assez vifs pour une dernière pièce à décorer à la maison
Bouquins en cours plus les deux derniers achetés - Ce n'est rien qu'un président qui fait perdre du temps de Thomas Legrand et La guerre des banlieues n'aura pas lieu de Abd Al Malik
Le hachoir de ma belle-mère pour tenter la recette d'une terrine de pâté
Fromages pour mes parents chez qui nous allons passer trois jours
Carnet de notes, cahier de comptes
Agenda du jardinier pour mon jardinier personnel
Appareil-photo pour essayer de capter l'arrivée des beaux-jours et du soleil
A ce propos s'il faut montrer ses jambes prendre les bandes de cire à épiler

Liste à compléter ce soir pour le départ demain midi !


On se retrouvera à partir du 6 avril. Soyez heureux ...

mercredi de mars se terminant

Le temps est gris, frais mais les jours s'allongent doucement.

Une semaine de vacances se profile à la fin du mois.

Le cours de gym me permet toujours d'oublier pendant une heure ce que m'avait réservé la journée.

Les projets de fête pour juillet s'affinent.
La date est arrêtée, la salle réservée. Les invitations se font, la liste s'allonge.
Les générations seront confondues. Il y aura les proches et des amis intimes ou plus lointains.
Il y en a qui ne peuvent venir.
D'autres ne sont pas invités. C'est irrémédiable maintenant ...

ce qui embellit le quotidien

En début de journée, la lumière de l'aube qui accompagne mon trajet ...

Regarder à nouveau ma fille sur l'écran de l'ordinateur lorsqu'elle a été interviewée par une télé locale.
Lui envoyer un mail lui disant qu'elle a beaucoup de classe - que je suis heureuse d'être sa mère ...

Envelopper quelques cadeaux en prévision du repas de famille qui nous réunira le 27 autour d'une table dans le Loiret.
Se réjouir d'avance de la surprise pour mes parents - leurs enfants réunis et peut-être tous les petits-enfants ...


Préparer des écorces d'oranges confites - c'est un peu long mais le résultat est une récompense. Avec du chocolat, c'est divin ...


Perdre des clés dans la neige et vivre avec un homme charmant qui se charge de les retrouver - penser à le remercier encore ...


Discuter avec une jeune cavalière, championne d'Europe de Trec - qui n'en fait pas tout un plat ...


Des petits riens qui rendent la vie belle.
Il faut quelquefois s'obliger à les remarquer ...

dans ces situations là, je donnerais volontiers ma place ...

... quand dès 8 h 30, en ouvrant les volets de nos bureaux respectifs mais communicants, je sens que ma collègue, qui sait être fort charmante la plupart du temps, est d'une humeur de dogue !
Depuis bientôt 3 ans que je la connais, j'ai appris à décrypter son caractère changeant.
J'attends patiemment que la matinée s'écoule. C'est d'elle-même qu'elle passera dans mon bureau lorsqu'elle en aura marre du silence qui s'éternise. Je n'entre pas dans "son jeu" et ainsi elle se lasse et redevient agréable.
Mais purée qu'est-ce qu'elle m'agace dans ces moments là !


... quand est venu le temps de chercher des idées de cadeaux pour les petits et les grands pour Noël qui cette année tombe encore le 25 décembre soit dans moins d'un mois maintenant ! Comme tous les ans, j'en suis à l'ébauche des listes, aux demandes aux uns et aux autres pour cerner des envies ou des besoins et le 24 décembre, je finirai d'emballer ... en fin d'après-midi.
Enfin cette année j'ai un peu d'avance. Vais-je la conserver ?


... quand l'histoire d'amour de mon grand étudiant va cahin-caha et que j'aimerais qu'il ne soit pas trop mal si ...
Ah s'ils savaient comme tout peut être plus facile en faisant si peu d'effort !
Mais je me garderai bien de donner ne serait-ce qu'un grain de conseil. Il faut savoir n'être qu'une oreille attentive, discrète et réservée.

 

des petits grains de sable et quelquefois un gros caillou

Les jours passent très vite !
Est-ce dû à la durée de plus en plus réduite de la luminosité ?
Je me couche tard - trop tard - pour essayer de rallonger la journée mais ça ne suffit pas pour ôter cette impression de course trop rapide des aiguilles.

Et puis sans arrêt s'ajoutent des grains de sable qui enrayent la machine.
Par exemple, je déteste le ménage et je le laisse de côté dès que je peux.
Pourtant ces derniers soirs, j'ai passé beaucoup de temps à essuyer, aspirer, laver, ... car lundi matin les ramoneurs ont vu le sac de leur aspirateur exploser dans la grande salle de séjour-cuisine de l'appartement. A nous la fine poussière noire déposée partout ! partout !
Hier soir il restait encore tous les disques à nettoyer ...

Et puis j'avais un coup de fil difficile à passer ...
L'appeler, elle, pour lui donner un peu de réconfort avec mes mots maladroits ...
Ce n'est pas normal d'enterrer à 75 ans, son fils de 52 ans - le même âge, le même prénom que mon homme.
Il était un de mes cousins - faux cousin de cette famille de bric et de broc - et je ne l'ai jamais revu depuis presque 30 ans.
Mais elle est ma marraine, elle vient de temps en temps nous rendre visite avec mes parents et je l'aime beaucoup.
Elle a beaucoup de peine même si elle semble vaillante ...



Le temps est maintenant venu d'aller prendre ma dose hebdomadaire de campagne.

A lundi. Soyez heureux ...

sujet lourd

J'écrivais à la fin de ce billet "J'espère surtout qu'elle profitera le plus longtemps possible de cette nouvelle vie "
Aujourd'hui, j'ai des doutes ...

La situation s'est dégradée plus vite que prévu.
Ils sont tous les deux à l'hôpital depuis deux semaines.
Ma belle-mère était tellement fatiguée qu'elle a lâché prise. Quant à mon beau-père, il entre à la fin de la semaine en maison de retraite puisqu'il ne peut absolument pas habiter seul. Elle l'y rejoindra dès que sa santé sera meilleure ...

La vieillesse nous attend tous. Souhaitons le nous, n'est-ce pas ?!
Comme veut le croire mon homme, nous, nous ne serons pas vieux mais seulement âgés !
Saine résolution qui nous permettra peut-être d'avancer sereinement vers la fin de notre vie.

En attendant amusons nous !

il le dit tellement mieux que je ne le pourrais

Depuis quelques jours je suis très en colère et énervée par cette information : des jeunes seront "rémunérés" par l'éducation nationale pour venir en classe !
Mais dans quelle société vivons-nous donc pour en être réduits à une telle extémité ???

Ce matin le billet d'humeur de François Morel portait sur cette absurdité. Mieux vaut en rire n'est-ce pas !

De la fraîche pour les lycéens de Créteil

Après cet humour salutaire, je termine par la bonne nouvelle de la semaine que je ne voulais annoncer qu'une fois cofirmée : ma grande recommence à travailler dans une semaine ... en bibliothèque universitaire - en contrat jusqu'en juin 2010.
Les optimistes avaient raison : elle ne resterait pas longtemps sans travail :)

 

entre euphorie et lassitude

Mon pessimisme naturel s'érode au fil des années grâce à mon homme qui possède une sacrée dose d'optimisme.
Vivre avec lui rend la vie plus gaie.
Au point que ce matin, même si la température a chuté, je n'ai toujours pas enfilé de chaussettes mais ai opté pour des tennis à la place des sandales d'été. Pas trop futé finalement car ce soir, j'ai un peu mal aux pieds.
Vite vite je vais me changer pour aller voir un spectacle de danse dont j'ai pu récupérer une invitation.
C'est ainsi que j'oscille toujours entre morosité et entrain.
Cette sortie me permettra de m'évader et d'oublier certains soucis.
Soucis, tracas qui passent toujours finalement mais trop souvent encore, j'ai besoin de m'apesantir sur des problèmes rencontrés.
Des difficultés matérielles généralement, mais qui m'empoisonnent la vie.
Couramment, je rumine alors que la plupart du temps des solutions surgissent inopinément.
Tenez dès que c'est confirmé - la semaine prochaine probablement - je reviendrai sur mes dernières inquiétudes de mère.

Et vous ? genre soucieux ou plutôt guilleret ?

Avignon 2009 - Vendetta Mathea & Co - Homme|Animal

22 h 16 : Promis je n'ai pensé à rien d'autre en regardant ces trois danseurs !

la vieillesse est un naufrage (*)

On connaît le phénomène et on peut l'imaginer mais le côtoyer c'est autre chose.
Ici nous nous approchons de cette réalité depuis quelques jours.

Essayer d'y remédier dans la mesure de nos moyens et de la marge de manoeuvre qu'on nous laisse est le problème auquel nous sommes confrontés.
Il y a beaucoup d'éléments à mettre en place. Avec diplomatie ou avec plus de fermeté quelquefois mais nous n'avons pas le choix.
Et surtout sans nous laisser déborder.
Car aider, soulager, rendre service se conçoit mais n'est en aucun cas une obligation. Qu'on se le dise ...

Le but essentiel recherché est de faciliter la vie de ma belle-mère qui est très diminuée physiquement et c'est maintenant une toute petite vieille. Ce qui nous rassure c'est qu'elle a toutes ses facultés mentales et qu'elle semble devenir très forte devant la méchanceté et les aigreurs de son mari. Un peu trop même.
Alors sans arrêt ils se chamaillent au point que mon homme doit arbitrer leurs échanges.
Facile n'est-ce pas ?!
Encore un vieux couple dont l'harmonie n'est pas au beau fixe. Mais l'a t-elle seulement été un jour ?

Les douleurs, la diminution des capacités physiques et l'âge aidant, il reste peu de place pour un intérêt quelconque envers l'entourage.
Tout est recentré sur eux-mêmes et leurs difficultés, sur leur quotidien réglé par la venue des intervenants qui les secondent pour le moindre geste.

La maison où ils vivaient auparavant tenait de "la cour des miracles" - je pique l'expression à quelqu'un qui se reconnaîtra certainement en la lisant.
On se demande encore comment rien de grave ne leur est arrivé là-bas !
Au moins maintenant, ils habitent dans un logement neuf et pimpant et nous pouvons les "surveiller".

Mais notre échappée à la maison toutes les fins de semaine est sacrée même si notre médecin voudrait nous faire croire le contraire voire qu'on culpabilise.
De toute façon les pompiers sont les premiers sur les lieux lorsqu'ils tombent tous les deux comme samedi dernier.


Donc on organise on planifie pour ne rien avoir à se reprocher mais la priorité reste la tribu que nous formons avec nos enfants. L'avenir c'est eux ...

(*) d'après mon homme (et google) cette phrase est de De Gaulle