Filiation (7)

J'avais conclu ce dernier billet de la série par ces mots " Alors ma mère commença d'échafauder son grand projet de recherches ... "

Voici comment elle procéda.

Pendant mon enfance, j'en ai souvent entendu parler.
Il était généralement question de savoir pourquoi une mère abandonne son enfant.

Comment était-ce possible ?
Pourquoi à cinq ans ?
La familles proche, des amies étaient-elles au courant ?
Comment vivait-on avec ce passé ?
Etait-il irrémédiablement gommé, effacé ou bien refaisait-il surface par moment ?
Y avait-il eu d'autres enfants ?
Qui pouvait être le père ?

Je crois que ma mère se posait constamment ces questions.

Devenue mère elle-même, elle voulait savoir, essayer de comprendre peut-être.
Elle n'avait que des bribes d'informations pour échafauder des hypothèses. La date de naissance de sa mère, la sienne, celle de l'abandon à cinq ans, la date du décès de sa mère.

Quand ma grand-mère adoptive est morte en 1974, elle put se consacrer à ses recherches.

Munis des renseignements ci-dessus, nous partîmes en vacances en Alsace.

Je me souviens de la chaleur qu'il faisait ce jour-là lorsque que nous cherchions un nom sur des tombes ...
Nous avions aussi épluché l'annuaire de cette toute petite ville pour y repérer encore ce même nom. Oui il y avait bien des K. ici dans cette rue des Rameaux.
On y est allées ma mère et moi.

Un coup de sonnette en haut d'une volée de marches. Une vieille dame corpulente apparaît mais immédiatement un blocage survient. Elle ne parle presque pas français et nous pas alsacien ! Qu'à cela ne tienne, elle appelle sa voisine à la rescousse, curieuse de ce que lui veulent ces deux étrangères.

Ma mère avec aplomb se présente comme la fille d'une amie qu'une certaine Eugénie K. originaire de I. aurait fréquenté dans les années quarante à Paris.
Ces dames immédiatement réagissent au nom prononcé. Bien sûr qu'elles ont connu Eugénie. La première est même sa belle-soeur ! Dans le dos de ma mère, je n'en mène pas large et regarde discrètement cette femme qui est ma grand-tante par alliance.
Ma mère continue son mensonge bien préparé. Plus rien ne saurait l'arrêter ...

Savez-vous ce qu'est devenue la fille d'Eugénie demande t-elle.
Laquelle lui répond-on après traduction. Vous savez elle a eu trois enfants, un garçon puis deux filles.

En quelques secondes, ma mère apprend qu'elle a des frère et soeurs et nous nous retrouvons pourvues de renseignements qu'il n'est pas encore question de décortiquer. Il faut avant s'assurer qu'on parle des bonnes personnes, faire correspondre des dates, découvrir des prénoms et ... se rendre compte qu'on n'a jamais entendu parler d'une fille née en 1935 !
Ma mère n'ose insister mais arrive à soutirer une dernière indication très précieuse. Le prénom du fils cité plus haut, son âge approximatif et la ville où il habite avec sa femme.
Puis stupeur, la dame nous faisant signe d'attendre, rentre chez elle et en ressort avec une photo où posent trois jeunes femmes visiblement dans les années 20 d'après leur allure. Elle nous fait comprendre qu'elle est sur le cliché et qu'une des deux autres est cette Eugénie.
Ma mère accuse le coup et j'ose à peine regarder cette mère et grand-mère qui nous apparaît pour la première fois dans l'éclat de sa jeunesse ...

Une fois rentrés à l'hôtel avec mon père et mon frère, nous allons considérer toutes ces précisions, se les remémorer, les accepter aussi avec tout ce qu'elles ont d'inconnu mais qui nous le sentons confusément, semble la vérité.
La famille n'a jamais su qu'Eugénie a eu cette enfant là mais pourtant aujourd'hui sur cette vieille photo, ma mère a reconnu sa mère.


Le puzzle est maintenant en cours d'assemblage.
Il faut poursuivre ...

Un grand moment de solitude

C'est ce qui m'est arrivé hier après-midi.

Je me suis rendu compte avec effroi qu'au lieu d'être au bureau, j'aurais dû me trouver depuis la veille au centre de formation départemental !
Je sens poindre votre déception là mais oui je suis tout à fait capable de me mettre dans ce genre de situation !
M'inscrire à un stage pour lequel j'avais déjà assisté à un premier module et ... complètement l'oublier par la suite ...
Au point que ça m'est seulement revenu au détour d'une discussion avec ma collègue et ... j'ai dû m'asseoir tellement j'étais sidérée par mon étourderie !!!

Dire que j'étais en colère après moi est encore largement en dessous de la vérité. Dans ces moments là je voudrais rentrer sous terre si possible. Ou alors faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre ;-)


Et vous ? êtes-vous aussi écervelés que moi ?

 

Et d’accord l’étudiant est aussi étourdi que sa mère !

 

 

Mettre les pendules à l'heure ...

... ça pourra servir lundi matin ...

 

PS (à mon intention) : vérifier que l'étudiant est informé du changement d'heure. Quelquefois il lui arrive d'ignorer la date du jour :)

ce passé d'écolière ...

... qui me rattrape ...

 

Ma mère m'avait dit lui avoir donné mon numéro de téléphone.
Elle a laissé un message pendant le dernier week-end et je l'ai ensuite rappelée.

 

Evelyne raconte : " C'est Patrick M. qui m'a contactée et nous sommes en train d'organiser une rencontre. Voilà, nous recherchons les élèves qui ont fréquenté l'école de St-V. entre 58 et 69. Nous espérons joindre le plus de monde possible. Nous avons arrêté une date. La salle est louée, chacun paiera sa part. Jocelyne a envie de te voir. Tu pourras venir ? "

Puis on a évoqué nos souvenirs communs
" je me rappelle que Rudy boitait ; il avait eu la polio "
" Michelle est infirmière et travaille à l'hôpital de C. "
" Sylvaine a trois enfants elle habite en Allemagne "
" sais-tu qui est le mari de Patricia ? "
" Alain est mort depuis 6 ans déjà "
" tu te souviens de ce Marc ? "
" je ne crois pas qu'on pourra retrouver Claudine et son frère Jacques "
" la plus jeune des filles B. est employée chez le libraire de St-A. "
" si Jean-Claude était toujours là ce serait plus facile "
" et cette Christine F. c'était la fille du Maire ? "
" Monsieur C. l'instit des petits est parti quand Madame P. a pris sa retraite "
" leurs remplaçants sont aussi en retraite maintenant ! le temps passe ... On peut leur faire part de cette réunion "
" elle était chouette notre école, la cour avec son perron, ses marches usées par les pas de tous ces écoliers depuis sa construction ... "

C'est malin vivement le 13 juin ! ça pourra sans doute faire l'objet d'un compte-rendu ici.


Et vous ? avez-vous déjà participé à un rassemblement d'anciens élèves ?

 

fin de l'histoire

Reçu courrier laconique, en guise de réponse négative à cette candidature en laquelle j'avais un peu cru ... puis plus du tout.

Allez basta ! on passe à autre chose. Jeudi je manifeste !

Il n'aura jamais 80 ans

et j'aurai toujours 20 ans en l'entendant ...

Dans le sous sol de cet immeuble où nous nous réunissions pour jouer au baby, écouter de la musique, fêter nos anniversaires, fumer et boire un peu trop, Gaby s'y faufilait avec Roxanne ou Babooshka pendant qu'on cherchez le garçon ...

 

Et vous ? (5)

Comme avec les premiers "Et vous ?", j'ai envie de vous demander ce que vous pensez et comment vous réagissez à propos de quelque chose.
Aujourd'hui, le sujet est étendu puisqu'il s'agit des "relations humaines"...

Au vu de ce que j'entends autour de moi (ou lis sur des blogs), j'ai l'impression d'être privilégiée une fois de plus.
En effet, j'ai rarement eu besoin de me fâcher avec quelqu'un.
A quoi est-ce dû ? peut-être au côté consensuel de ma personnalité même si j'ai l'impression de dire ce que je pense quand j'en ai envie ! J'essaye d'enrober les choses et de faire passer mon message avec des mots choisis.
Il peut arriver malheureusement que ça ne marche pas. Si on m'attaque, je répondrai avec la même hargne si besoin. J'ai le souvenir d'un échange de mails avec la personne qui sera ensuite mon ex belle-soeur. J'ai été accusée et agressée avec une virulence qui m'a laissée pantoise. J'ai donné mes explications puis stoppé l'affrontement écrit qui serait allé droit dans le mur. Mon côté "aquoiboniste" sans doute ...

Pour arriver à ce climat assez serein, je me fie à ma première impression lorsque je rencontre quelqu'un.
Si au premier contact, j'ai un ressenti négatif, je ferme toute possibilité d'entretenir une relation plus approfondie. Je me cantonne à quelque chose de très superficiel qui ne m'impliquera pas. Je passe peut-être ainsi à côté de relations qui auraient pu être sympas mais ... tant pis.

Et puis le monde est vaste, les blogs existent, j'ai encore beaucoup de gens à rencontrer ici ou dans la vraie vie ;-)

Et vous, comment faites-vous avec les autres ?

 

Hors-sujet : je pars pour une randonnée en raquettes sur les sommets sous un beau soleil et aussi "Bonne Fête" à toutes les jolies filles qui portent le prénom écrit sur le calendrier au 14 mars.

Faire des choix ...

sans s'en rendre toujours compte

sans penser à toutes les conséquences

en s'imaginant que c'est sans importance

en croyant qu'on pourra revenir sur nos décisions

en cherchant à protéger, à se garantir

pour ne pas rester immobile

pour rêver que tout est possible

Et vous, comment faites-vous ?

Evaluer et apprécier sa bonne fortune

L'impuissance est insupportable écrit si justement Mab, à propos de la maladie de sa Maman - dont elle a choisi de relater au jour le jour l'évolution.
Je pense à elle ces jours-ci car mes problèmes de travail ou ceux de mon homme ne sont rien en comparaison de ses soucis et de sa tristesse ...

La chance de vivre dans un univers apaisant me réconforte diablement ! Je ne supporterais pas de la même manière certains ennuis si je n'habitais pas ici ...

Sinon ... toujours pas de réponse aujourd'hui ...

En colère ...

- ... contre moi !
Je sais que le système est corrompu et j'ai beaucoup hésité avant d'envoyer cette candidature. Mais j'avais auparavant pris certaines informations. Un appel téléphonique entre autres, auprès de la personne responsable de l'embauche. Qui m'a conseillé la main sur le coeur de me présenter. Si si ! Dans ces conditions, comment ne pas y croire un tout petit peu ?
Pourtant j'aurais dû être moins naïve !


- ... après ces méthodes qu'on prétend vouloir rénover mais qui datent d'un autre âge. Désolée mais ça me rend rougne comme on dit ici ! Autant dire que je n'entends pas les arguments disant "ils ne pouvaient pas faire autrement".
Justement ! si !
Dans la collectivité où je travaille en ce moment, on vient d'embaucher quelqu'un. Le poste a été créé mais il n'y a pas eu d'appel à candidature puisqu'il était réservé à cette personne travaillant déjà là depuis quelques mois en contrat aidé. Là pas de malhonnêté dans la procédure ...

D'autre part, je possède à titre personnel dans la fonction publique d'état, le grade correspondant à celui de ce poste. Il y aurait des passerelles entre les différentes fonctions publiques mais concrètement, le dispositif est rarement mis en oeuvre.


Et pour finir, pourquoi ne seraient-ils pas indélicats jusqu'au bout ! J'attends encore une réponse - écrite ou par téléphone.

Voyons ... combien de temps vont-ils mettre ?

Suivi de l'affaire

J'avais le choix entre deux options.
La première était de ne rien raconter au risque de faire perdre à mes précieux lecteurs le récit d'une aventure, ô combien palpitante et aux multiples rebondissements.
La deuxième avait l'avantage de me permettre d"évacuer ici un peu de cette attente.

Comme il y a des impatients, voici l'avancement de l'intrigue ...

Dès ce soir, je commence à mettre un bémol sur mes projections. Un coup de fil cet après-midi m'a ramenée à la réalité !
Ce qui m'avait fait hésiter quelques jours avant de postuler se révèle bien envisageable. Le poste est probablement déjà attribué "officieusement" à quelqu'une, qui fait quelquefois des remplacements à cet endroit.
Logique et imparable, n'est-ce pas ?!

Mais alors, pourquoi me direz-vous, avoir rendu public cet appel à candidature ?

C'est ce que j'essayerai d'élucider par la suite. Car des interrogations persistent entre autres sur des incompatibilités entre grade, compétences requises et modalités du recrutement.

 

Bon je suppute toujours car je n'ai pas eu de réponse pour le moment !


Voyons ce que demain réservera comme infos ...

Parler pour ne rien dire

En "attendant" - voir billet précédent - ma vie palpitante continue ;-)


J'ai un rideau en cours de fabrication - si c'est demandé gentiment et surtout si le résultat me satisfait, j'en reparlerai voire le montrerai ... plus tard.


La fin d'une conversation avec ma fille me laisse entrapercevoir des évolutions familiales qui n'arriveront peut-être jamais mais auxquelles je n'avais pas encore songé ! Pourtant je me croyais spécialiste pour échafauder des scénarios.
Elle me fait sourire aussi avec ses questions :)


Au bureau, seuls ma plus proche collègue et notre patron sont au courant de mes envies de changement et les comprennent puisqu'eux, comme moi, savent que je ne suis qu'en transit dans leur univers.
Passage qui dure depuis deux ans maintenant alors je ne leur ai pas avoué que je serais bigrement contente de les quitter. 
Plus précisément, j'ai appris ce matin qu'un premier tri des candidatures se ferait après-demain pour ensuite convoquer les retenus à un entretien la semaine prochaine.
Bon je ne suis pas encore partie mais dans ma tête déjà un peu !
Comme je vais être déçue ...



Pour m'apaiser, j'écoute sa belle voix éraillée