UA-41594557-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01 février 2006

Garfieldd, le proviseur révoqué à Mende

logo de soutien

SOUTENONS GARFIELDD

Ce billet aujourd'hui est ma modeste participation à la chaîne pOrnOgraphique instaurée par Kozlika afin de soutenir Garfieldd, le proviseur d'un lycée de Mende qui é été révoqué pour avoir tenu un blog dans lequel il dévoilait son homosexualité et qui aurait soi-disant fait étalage de pornographie ...

Dans les archives du web, on peut lire plusieurs billets de Garfieldd dont celui ci-dessous que j'ai choisi pour plusieurs raisons.
Pour un clin d'oeil à mon étudiante préférée qui adore Serge Gainsbourg et qui aurait aimé côtoyer un tel proviseur.
Pour le sujet de cette note qui me touche particulièrement en tant que mère de famille et comme femme de la même génération que Garfieldd qui n'a JAMAIS touché à ça et qui le revendique !
Et pour que la pornographie dont faisait preuve Garfieldd dans ses billets soit mise en avant ... Ah Ah ! je me gausse Monsieur de Robien ! Vous me direz où elle se cache ? ...


""""""
Jeudi 3 Février 2005
Aux enfants de la chance (Serge Gainsbourg)
Par Garfieldd, Jeudi 3 Février 2005 à 21:07 ::
>> C'est comme ça

Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci
Ne commettez pas d'imprudences
Surtout n'ayez pas l'imprudence
De vous faire foutre en l'air avant l'heure dite
Comme Samantha
Edith ...


Combien de temps faudra-t-il que l'envie ou le besoin de paraître branché, libre et rebelle à tout prix s'estompe ? Branché, libre et rebelle, c'est à dire jeune ou proche des jeunes...

Il est de bon goût de se gausser de toutes les campagnes d'information contre le cannabis... Le gouvernement en sort une de plus (pas très ou pas assez percutante à mon goût) mettant en avant les risques liés à l'accoutumance. Une campagne qui devrait être relayée par tous les médias auxquels ont accés les jeunes.

"L'idée n'est pas de diaboliser le cannabis, mais d'informer les jeunes des conséquences, surtout sur la santé", a-t-on indiqué mardi au ministère de la Santé.
Le mois dernier, le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a déploré que cannabis soit traité "sous le prisme unique de la police et de la justice" et a promis d'aborder le sujet sur le plan médical.
Je corrigerais : prisme de la police et de la justice bien sûr , mais aussi, de l'autre côté, prisme de la déconnade déculpabilisante et pailletée.

Tout ce que le monde journalistique et artistique compte de trublions branchés et comiques réagit en banalisant à outrance le problème.
Je viens par exemple d'entendre Michael Youn s'adressant à un jeune sympatisant de l'UMP (caricatural j'en conviens) lui balancer : "Mais avant de d'être pris par le système, t'as pas envie de t'éclater, de t'amuser, de vivre, de fumer des pétards ?" Comme si c'était un brevet de jeunesse, de fashionabilité, de normalité...
Le même Michael Youn explique ensuite que si lui s'adresse aux jeunes pour leur dire qu'on peut se perdre dans la drogue, et que ça a failli lui arriver, il aura plus d'impact auprès des jeunes. C'est évident. Alors pourquoi ne le dit-il pas ? Pourquoi ne participe-t-il pas aux campagnes puisqu'il dit avoir de l'impact..
Lui a l'argent pour se payer ses pétards. Lui a l'argent pour se payer les médecins et les psy qui vont s'occuper de lui et lui permettre de prendre tout ça à la légère.
Certes, personne ne me fera dire qu'un pétard c'est mal. Je ne suis pas borné, même si je fais partie - et j'en suis fier - de ceux qui n'ont JAMAIS touché à ça.
Et j'ai dans mon lycée, dont 67% des élèves appartiennent à des familles classées défavorisées ou très défavorisées, des jeunes qui fument des pétards et qui pour se les procurer font des conneries. Chaque mois j'apprends que des jeunes ont eu maille à partir avec les flics. Pas directement pour le shit. Mais pour des traffics ou des vols. Pour se procurer de l'argent. Ceux là je les connais aussi pour être aidés par le fonds social lycéen (pour pouvoir manger à midi à la cantine) et je les connais aussi pour être des fumeurs plus ou moins réguliers...
Je me sens impuissant puisque mon discours sera forcement moralisateur et raisonnable.
Et que faire face à la puissance de feu ravageuse des Guignols ?

Personne ne m'empêchera d'être triste de constater que certains messages de prévention sociale et médicale, des messages de vie, ne trouvent pas les artistes volontaires, nécesaires et motivés pour relayer le message... Comme s'ils craignaient de s'aliéner le public jeune...
Les mêmes médias, les mêmes artistes, les mêmes people trouveront cependant normal et citoyen que l'on attire l'attention de la population, des jeunes particulièrement sur les risques du tabac et de l'alcool.
Cherchez la logique...

Pour tous ceux qui arriveront ici après avoir tapé le mot cannabis sur un moteur de recherche, je propose de suivre ce lien sur le site Achetez facile.com... c'est un comparateur de prix qui parle de canabis...


La requête Google-à-la-con-du-jour qui a permis d'accéder à mon blog :
"je n'ai pas confiance en un homme qui n'a pas confiance en son pantalon" Faut vraiment que certains arrêtent de fumer !

""""""

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (7)

30 janvier 2006

Grrrr !!!!!

Note préparée avant midi puis réécrite entièrement suite aux discussions durant le déjeuner.

Là tout de suite, je suis en phase agressive et boufferais du directeur, du sous-directeur, de la responsable des ressources humaines, du cadre supérieur, ... enfin de tout ce qui est supérieur hiérarchiquement dans un rayon de quelques kilomètres et qui travaille dans la même boîte que mon homme.

Cette boîte m'a fait vivre personnellement pendant vingt deux ans et demi. Mon homme y travaille depuis 1977. Autant dire que nous avons une culture d'entreprise identique et tournée vers l'avenir.
Sinon on en serait partis depuis longtemps !

Et là une fois de plus on se heurte à des gens qui n'ont rien compris et pour qui la valeur de leurs employés est quantité négligeable quand ce n'est pas l'employé lui-même ...


Pffff ... suis tellement agacée que ce billet a dû être publié pendant quelques minutes alors qu'il était en phase de réécriture :-(

Écrit par Madleine dans En campagne bougonne | Commentaires (12)

28 janvier 2006

Pizza de campagne

Je n'ai pas d'origines italiennes, plutôt alsacienne et bourguignonne. Mais j'aime préparer la pizza ! Et heureusement car on m'en réclame souvent ...

J'ai renoncé à acheter des pizzas surgelées depuis longtemps puis celles qu'on trouve au rayon frais.
Je préfère préparer une pâte grâce à "Maïz*ena" (je n'ai jamais essayé d'autres marques) ; les pâtes toutes prêtes ne m'ayant pas satisfaite aussi. Les puristes me diront qu'il faut la faire soi-même (n'est-ce pas Cédric ?) mais là j'ai déclaré forfait après quelques essais ; le résultat ne valant pas le mal que je m'étais donné :-(

Il faut d'abord verser la préparation à base de farine dans un saladier et ajouter de l'eau tiède.
Hébergement gratuit avec Mezimages.com
Mélanger avec une spatule en bois et ... ne pas hésiter à y mettre les mains afin de façonner une boule.
Hébergement gratuit avec Mezimages.com
D'après les indications, cette préparation est sans temps de repos mais j'ai constaté que le résultat est sensiblement meilleur en laissant reposer la boule de pâte à température ambiante pendant une demie-heure.
Etaler la pâte sur un plan de travail légèrement fariné puis la déposer sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé.
Hébergement gratuit avec Mezimages.com
Mettre ce qu'on veut comme garniture mais commencer par déposer la sauce tomate (sans qui il n'y aurait pas de pizza) puis sur celle-ci, j'ai mis du jambon blanc et du gruyère râpé. C'est la plus classique.
On peut y ajouter à volonté des anchois, des olives, du thon ou toutes sortes de fromages, des champignons, des crevettes, des lardons, des oeufs en fin de cuisson, ... Enfin pas tout sur la même :-)
Hébergement gratuit avec Mezimages.com
On fait cuire à four chaud (210° ou th. 7) en surveillant !
Quand c'est prêt, voilà le résultat ...
Hébergement gratuit avec Mezimages.com
... une pizza rectangulaire pour quatre personnes préparée en une demi-heure (si on enlève le repos de la pâte).

Astuce perso : lorsque je la sors du four, je la laisse reposer quelques minutes recouverte d'un papier sulfurisé et d'un torchon.

A table ?

Edit de 8h50 : La neige est arrivée dans la nuit et continue de tomber à foison en ce moment ... je vais sortir prendre des photos :-)

Écrit par Madleine dans Campagne gourmande | Commentaires (27)

26 janvier 2006

Sans réfléchir

"Ecrivez 6 faits aléatoires sur vous-même, puis listez 5 personnes à qui vous souhaitez refiler ce truc" demande Tirui.
Et si je suis ses indications, il ne faut pas réfléchir pendant 15 jours ;-)

Alors le plus rapidement possible ...

J'adore lire et suis heureuse d'avoir transmis le virus à mes enfants :-)))
Il me faut absolument des lunettes pour bouquiner :-(
Mes rides me soucient mais pas mes cheveux blancs (ou alors je ne les vois pas !)
Je trouve que je conduis bien. Parfaitement ! même si je suis une femme et blonde !!!
Si je m'écoutais, je ne cuisinerais bien que des desserts mais ce ne serait pas raisonnable ni pour moi ni pour les autres ...
J'oublie où je pose des choses et cela m'angoisse ...

Pour les cinq personnes qui ne devront pas cogiter longtemps pour répondre, je ne donne pas de nom mais si vous manquez d'idées pour une note, faites rapidement ce petit jeu !

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (13)

24 janvier 2006

Non-joyeux Anniversaire

Il a 81 ans aujourd'hui, Elle en aura 79 demain.
C'est un couple de petits vieux que je connais trop bien et pour lesquels je devrais éprouver de l'affection ...
J'aurais pu les apprécier si leur fonctionnement ne m'avait pas toujours perturbée.
Je ne sais pas pas s'ils sont entièrement responsables de cet état de fait mais l'occasion de s'apprécier a été ratée dès le début. En disant les choses sans ambages, j'avoue une certaine culpabilité ! Et je reconnais volontiers qu'il est plus facile de les dénigrer ... Mais ...

Ce que je leur reproche, c'est de ne pas avoir donné une enfance heureuse à leur fils.
En comparant avec la mienne, je devine les manques. Défaut d'attention en priorité devenant défaut d'affection. Pourtant avoir un seul enfant aurait pu créer une complicité importante que ce soit avec la mère ou le père dans des domaines différents. On ne peut pas dire qu'ils en saisirent l'occasion !
Lorsque vers dix ans, il a été confronté à un voisin légèrement "entreprenant", on lui a plus ou moins fait comprendre qu'il affabulait ! Il s'est débrouillé par lui même pour ne plus se retrouver seul avec cette personne. Des années plus tard, son père lui a dit qu'ils n'allaient tout de même pas se fâcher avec leur voisinage ...
Comment s'étonner alors que leur fils se soit rapidement émancipé de la morosité ambiante de cette famille. Sa pratique d'un sport à un bon niveau ne les a pas pour autant rendus fiers de lui. Jamais ils ne sont venus le voir en compétition ! Au moins lui passait de plus en plus de temps au dehors et découvrait un autre monde ... joyeux, vivant, ouvert.
Vers l'âge de vingt ans, pour les besoins du travail, il est parti de sa région natale. Régulièrement, il venait les voir en "bon" fils de famille ...
Puis il s'est marié avec ... une femme divorcée, s'est retrouvé "Papa" d'une petite fille et quelque temps après la famille s'est agrandie.
Pour ces grands-parents, leur seul et unique descendant est arrivé ! On aurait pu croire qu'il y aurait un déclic. Ils ont un petit-fils or il ne s'est rien passé non plus avec lui !

Ce qui m'a toujours été le plus pénible c'est leur indifférence à l'égard de leur fils et par la suite de leur petit-fils. Ils ne manifestent aucune curiosité pour ce qu'ils font.
En fait, ils ne comprennent pas des choix de vie qui sont à cent lieues des leurs. Jouer avec ses enfants, recevoir des amis, aller à des concerts, investir du temps libre dans une association, participer à la gestion d'une commune, faire du sport, ... sont des centres d'intérêts qu'ils n'imaginent pas !
Ils sont seulement pétris de convenances mais derrière c'est le vide. Pas de chaleur, pas d'amour familial, pas de gentillessse, pas de sollicitude, aucune considération.
On peut me rétorquer qu'en vieillissant, on devient égoîste mais eux l'ont toujours été. Lorsque je les ai rencontrés la première fois, ils n'avaient que 63 et 61 ans. Ils étaient déjà ces personnes imbus de leurs idées reçues sur la manière dont doit fonctionner une famille. Avant tout pour eux, des enfants doivent venir voir régulièrement leurs parents, les embrasser tous les matins pour leur dire bonjour, écouter les conseils avisés du patriarche et ... ne pas s'éloigner d'eux !

Alors, on a tout faux ...

Écrit par Madleine dans Famille en Campagne | Commentaires (24)

20 janvier 2006

Recettes aux pommes

Le doré du beurre et du sucre, le moelleux des pommes, le croustillant de la päte
Image Hosted by ImageShack.us

Une délicieuse odeur se dégage lorsque cuit une compote
Image Hosted by ImageShack.us

Écrit par Madleine dans Campagne gourmande | Commentaires (17)

18 janvier 2006

Réflexions ...

Ce n'est pas l'habitude de ce blog mais il y a urgence !
Je ne souhaite pas argumenter mais je sais faire des liens !

Sur ce blog je m'amuse, j'essaye de faire partager ma vie et ce qui la compose, je fais part de mes recettes de bonheur ou de cuisine, je raconte mes petites histoires d'enfance afin de les transmettre et provoquer vos souvenirs en retour, ...
Mais je réfléchis aussi et tente de mener une vie de citoyenne pas trop idiote.
Je refuse avant tout la manipulation et recherche la vérité ...
Il suffit de lire, d'aller de liens en liens et ensuite on est agacé comme moi !
Je ne vous remercie pas les journalistes lorsque vous faites du boulot dégeulasse !

Edit : on en parle ici aussi

Edit du 19 janvier :
Libération a corrigé son article et Maître Eolas a écrit au ministre de l'éducation nationale. Cette lettre est jubilatoire !

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (5)

16 janvier 2006

Je me fais mon cinéma

Ai-je déjà fait comprendre ici que je ne supporte plus depuis longtemps la télé ?
Au dernier déménagement, elle a été reléguée dans la maison aux volets bleus et ne sert que pour visualiser des Dvd ! Et encore ... quelquefois, nous les regardons sur l'ordinateur de l'ado !

Ce week-end, nous nous sommes fait des plateaux-télé devant plusieurs films.
Comme il y a trois personnes différentes avec trois envies parfois complètement divergentes (lorsque nous sommes tous les quatre, c'est encore plus compliqué !), nous devons composer et choisir des films en fonction des goûts de chacun ou des disponibilités des uns et des autres.

Samedi soir, l'ado étant chez un copain pour la soirée et la nuit, son père et moi avons pris plaisir à regarder ensemble le film "L'équipier".
Image Hosted by ImageShack.us
Pour moi, l'amour impossible et la renonciation m'ont bouleversée et mon homme a été séduit par le personnage attachant joué par Philippe Torreton.

Hier après-midi, nous avons vérifié tous les trois ce que ma grande nous avait dit lors de la sortie du film. Romain Duris en Arsène Lupin n'est pas crédible !
Image Hosted by ImageShack.us
Pourtant, pour avoir passionnément aimé lire les bouquins de Maurice Leblanc, j'attendais avec ce nouveau film, un plaisir renouvelé à partager les aventures du gentleman cambrioleur. Hélas, ce ne fut pas le cas. Peut-être qu'un nouveau film pourra encore tenter l'impossible ... ou alors gardons nos images de lecture sans essayer de les retrouver sur un écran. Eternelle question de l'adaptation des livres au cinéma !

A l'inverse, je n'ai pas lu le bouquin dont Clint Eastwood s'est inspiré pour son film "Mystic River".
Image Hosted by ImageShack.us
Nous avons apprécié tous les trois ce thriller obsédant. Les trois acteurs masculins principaux interprètent leurs personnages avec beaucoup de charisme. Mais je donnerais une mention spéciale à Sean Penn et à sa belle gueule :)

Pour finir la soirée, après avoir enlevé le Dvd précédent, la télé m'a brutalement renvoyée sur ses programmes ... Mais pour une fois, je suis restée devant tf1 ... incroyable !!!
Image Hosted by ImageShack.us
J'ai terminé la soirée toute seule devant la fin en ayant une pensée pour ma grande étudiante ;-)

Ah ! et la semaine dernière, nous avons vu :
Image Hosted by ImageShack.us
Le sujet de l'homosexualité masculine y est traité d'une manière renouvelée ainsi que la sexualité des ados. A voir avec eux ...

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (18)

13 janvier 2006

Son jardin ...

... Traou dans sa note Cueillette, tu parles ... m'a immédiatement rappelé le jardin de mon grand-père ...
Pour savoir qui il est, il faut se reporter à la fin de ce billet-ci où je l'évoque sous le nom de Pépé.

Il est né en 1906 dans une famille de paysans assez aisés pour l'époque car propriétaires de leur ferme. Fils unique, il avait une mère tyrannique et peu maternelle dont je me rappelle. Elle est morte lorsque j'avais douze ans et elle-même quatre-vingt dix-huit. Il faut croire que la méchanceté conserve !
Mon grand-père assez autoritaire lui-même a certainement peu rendu heureuse ma grand-mère. Parce qu'elle ne lui a pas donné d'enfant ?
Je crois que c'est elle qui n'a pu en avoir d'après ce qu'elle en disait. Etait-ce plus facile de rendre la femme responsable plutôt que l'homme de cette situation ?

Pour moi, en revanche, il a été un grand-père dont je me souviens avec tendresse surtout pendant mes années d'enfance où je le voyais régulièrement. Il faut dire qu'il imposait à mes parents des visites dominicales soit chez lui, soit chez moi !
Bien sûr, je préférais les dimanches après-midi chez mes grands-parents où je pouvais regarder la télé ou jouer à cache-cache avec mon oncle dans le jardin de mon grand-père.
Petite précision sur celui que j'appelle mon oncle : il s'agit d'un autre garçon que Mamie et Pépé ont accueilli bien après mon père puisqu'il a seulement sept ans de plus que moi. Il me permettait et je lui permettais de nous évader ensemble dans ce monde d'adultes qui nous entouraient. J.J. me choyait et nous avions des rapports de frère et soeur puisque mon premier frère est né lorsque j'avais 8 ans et demi. Ensuite, vers ses quinze ans, il m'a délaissée pour ses copains ... mais mon petit frère arrivait !

Le jardin de mon grand-père était immense, avec beaucoup d'arbres et d'arbustes : des cassissiers, des groseillers, des framboisiers, des cerisiers (cerises aigres, bigarreaux), des pommiers, des poiriers, des pruniers, une treille. Il cultivait avec passion des fleurs (pourpier, désespoir du peintre, pivoine, muguet, tulipe, oeillet d'Inde, lupins, roses de Noël, ...) ou des arbustes fleuris (lilas, rosiers anciens, boules de neige, ...) et bien sûr des planches entières de légumes dont ma grand-mère faisait des conserves pour l'hiver. Mumm ... ses asperges au mois de mai ! Je me souviens que Pépé me laissait cueillir et manger les fraises sur place. J'étais bien la seule à avoir ce privilège :) Mamie avait le droit de m'offrir un énorme bouquet de fleurs pour mon anniversaire alors qu'elle-même ne pouvait fleurir sa maison ! Les fleurs devaient avant tout embellir son jardin ...
Il y avait également dans cet espace un puits dont les alentours m'étaient interdits mais dont je m'approchais avec délice et effroi lorsque mon grand-père y puisait de l'eau avec le seau pendu au bout de la chaîne ...
Moins agréable pour la petite-fille étaient les cabinets situés dehors à côté des clapiers à lapins. Je crois que je m'arrangeais pour ne pas avoir d'envie pressante lors de mes visites chez mes grands-parents !
Il y avait aussi le poulailler dont s'occupait ma grand-mère et dont les oeufs frais étaient pour moi et J.J. en premier.
A côté, elle avait son lavoir où elle s'occupait de son linge mais je l'ai peu connu en fonction car elle a quand même eu ensuite une machine à laver.
Pépé me laissait aussi descendre avec lui dans sa cave où étaient entreposés ses bonnes bouteilles, les conserves et confitures de Mamie et surtout ses tonneaux de vin produit par sa vigne. Pour les vendanges, je crois qu'un billet s'imposera !

Son jardin ressemblait aux illustrations et photos représentant ce qu'on appelle les "jardins de curé". Il y avait des petites allées où se faufiler pendant les parties de cache-cache, des branches d'arbres couvertes de fleurs faisant une ombre apaisante en été, un banc entre deux souches d'arbres qu'il avait fabriqué pour se reposer au milieu d'une séance de binage. Il portait un grand tablier bleu pour aller au jardin et enfilait la paire de sabots posés à côté de la porte de la maison. Il ramassait ses légumes dans des paniers en osier et dans de grands cabassons en bois qu'il fabriquait. J'ai dans ma maison un exemplaire de chaque.
Il est parti en 1993 et ma grand-mère cinq ans auparavant ... Plus rien n'était déjà pareil ...


Des années plus tard, lorsque j'ai eu un bout de terre pour jardiner, j'ai repensé à lui ...
Ces photos ont été prises en 2004 dans mon précédent jardin.
La récolte de tomates en fin d'été
Hébergement gratuit avec Mezimages.com

Les couleurs de l'automne
Hébergement gratuit avec Mezimages.com

Une toile d'araignée, la rosée et un écrin de verdure
Hébergement gratuit avec Mezimages.com

Un portail bleu fabriqué maison dans un jardin plus ancien
Hébergement gratuit avec Mezimages.com

Écrit par Madleine dans Jardin bucolique | Commentaires (9)

"Le temps qu'il fait" ...

Lorsque je travaille (ce qui ne m'arrive pas assez souvent mais c'est une autre histoire !), je suis en contact avec du public et même en l'occurence de la clientèle.
Je me dois d'avoir une attitude "professionnelle" ce qui en quelques mots veut dire : faire semblant d'être d'accord avec tout le monde et surtout parler de la pluie et du beau temps ...
"Le temps qu'il fait" : sujet passe-partout pour engager une conversation ou juste pour montrer qu'on s'intéresse les uns aux autres ... alors qu'au fond de nous, on s'en moque comme de sa première chemise (du temps pas des autres je veux dire) ! Mais je vous défie de trouver un autre sujet aussi banal et consensuel.

Ensuite c'est bien connu, il faut être d'accord pour pester contre "le temps qu'il fait".
Il fait froid : vivement l'été ! C'est l'été : il fait trop chaud !

Et moi je n'en peux plus !!!
Je m'en fiche du temps qu'il a fait, qu'il fait, qu'il fera, qu'il aurait pu faire ! La seule chose qui m'intéresse le matin c'est essayer de connaître la tendance du ciel pour la journée surtout si je dois sortir ... d'accord si de la neige est annoncée, ça m'angoisse un peu si je dois rouler :( mais les paysages enneigés chassent vite les inquiétudes :) et les routes ici sont vite dégagées.
Et puis, je trouve que j'ai de la chance. J'habite une région dont le climat me plaît.
En hiver, la neige, le ski, le givre, le froid sec et le soleil qui va avec, ...
Au printemps, la pluie pour les jardins et les champs, le vert des montagnes, l'eau de la fonte des neiges qui gonfle les rivières, ...
En été, la chaleur tempérée par des nuits fraîches, les orages faisant reverdir l'herbe, les nuits claires et étoilées, ...
A l'automne, les couleurs flamboyantes des forêts, l'été indien qui repousse l'arrivée de l'hiver, les champignons, ...

Après avoir vécu en région parisienne, puis dans le Centre, je suis heureuse d'être arrivée ici. J'ai la campagne et la ville à proximité. Il y a l'accent du Sud-Ouest qui commence et les panneaux indicateurs en ville qui me parlent de vacances :-) D'ailleurs en parlant de vacances, nous ne sommes pas partis depuis longtemps et c'est un choix délibéré ... Tant pis si pour être branché, il faut partir ! encore un point de dissension avec mes concitoyens ...

Écrit par Madleine dans Idées en campagne | Commentaires (14)

10 janvier 2006

Quelque part ...

Ce livre ... "vous emmène dans un pays de sensations où l'émotion balise le chemin. Ces pages d'images et d'écriture s'adressent à ceux qui se lèvent tôt, à ceux qui aiment s'arrêter, regarder, ressentir et trembler devant la caresse des brumes matinales ou la musique d'un ruisseau de montagne" ...
(mots extraits de la préface d'un livre* de photos qui séjourne en permanence à mon chevet)


Ce matin, je suis partie de bonne heure pour la journée dans ma maison aux volets bleus (j'avais de la teinte à poser sur mes meubles de cuisine fraîchement installés) et suis rentrée à la tombée de la nuit. Deux moments idéals pour rouler en profitant des paysages ! Et j'ai été gâtée ...

A l'aller, le soleil levant m'a accompagnée pendant les trois quart du chemin. Les montagnes blanches étaient illuminées et se découpaient dans le ciel bleuissant. Les fumées des cheminées montaient droit dans le ciel. Dans la dernière vallée, le soleil n'ayant pas encore chassé les brumes matinales, j'ai voyagé au milieu du brouillard cotonneux où derrière chaque arbre il semble qu'un lutin soit caché ... où à chaque virage on imagine qu'il va surgir ...

Au retour, j'ai profité des dernières lueurs du soleil couchant. Le ciel était embrasé de jaune orangé pour s'assombrir de plus en plus et devenir rose foncé sur la ligne d'horizon. La nuit tombait mais la clarté persistait. Tout se découpait avec une précision étonnante même la plus éloignée des lignes de crêtes ... A l'est, la neige éclairait encore les sommets qui auraient déjà dû se trouver dans l'obscurité ...


* Quelque part, le Cantal ...
aux éditions Quelque part sur terre ...

Écrit par Madleine dans Blog rural | Commentaires (18)

08 janvier 2006

Je n'ai pas de meilleure amie ...

... et je ne sais toujours pas si je dois le déplorer ou m'en moquer !

Le billet de Samantdi donne envie lorsqu'elle parle de ses amies d'enfance ... Mais l'instant d'après, je pense que je ne connais pas ce genre de rapports !

... Toute petite, j'ai eu une très bonne copine de classe puis deux mais voilà trois filles qui jouent ensemble à cinq-six ans se crêpent vite le chignon. Ma grand-mère et son bon sens disaient "deux ça va, trois c'est d'trop". Cas de figure qui se révèle vrai dans beaucoup de domaines ! Une des deux a déménagé rapidement. L'école primaire a réussi à garder copines en son sein les deux autres mais comme elle avait un an de plus que moi, notre amitié a décliné avec son départ au collège. Et lorsque j'y suis arrivée l'année d'après, elle ne m'a même pas prise sous sa protection :-(
Pas grave puisque j'ai rapidement rencontré des nouvelles figures attachantes. Mais je ne garde pas de cette période là le souvenir d'une fille en particulier. Nous étions plutôt à ces moments où il convenait de rechercher la présence des garçons ce qui amenait logiquement des tiraillements dans les amitiés entre filles !
Ensuite, au lycée tout a changé car j'ai eu un amoureux et la bande dans laquelle il évoluait comprenait des filles et des garçons. Mais plus question de passer beaucoup de temps entre filles. Nous jouions plutôt aux petits couples le week-end ! Donc toujours pas de figure marquante dans mon entourage. Des copines oui mais pas l'Amie ...
Je crois que je la cherchais pendant toutes ces années d'adolescence mais avec le recul je constate que je n'étais pas attirée par les filles avec qui j'aurais pu construire une histoire d'amitié. Non c'était le clinquant qui m'intéressait et la poudre aux yeux avec peu de choses dans la cervelle. Je devais donner d'ailleurs la même image !
Après les études, j'ai rapidement enchaîné sur un stage où il n'y avait que des filles : c'est simple, dans ces cas-là, il faut être bien avec toutes !
Heureusement, je suis partie travailler en région parisienne et ai immédiatement rencontré des copines et aussi des copains ! A 20 ans, je pensais que les amitiés féminines qui se tissaient c'était pour la vie, surtout une en particulier. Bien m'en a pris, c'est elle qui m'a volé des fringues puis de l'argent et qui me menait en bateau à la moindre occasion ...
Et puis, les choses ayant encore évolué, je me suis retrouvée en couple puis mère de famille et les amies étaient les femmes des amis et la donne était différente. Ca ne nous venait même pas à l'idée d'aller au cinéma entre filles. On faisait tout en couple : les restos, les sorties, certaines vacances, on se retrouvait au travail également. Nos enfants faisaient leurs dents, leurs premiers pas et fêtaient leurs anniversaires ensemble. Quelquefois, ils nous arrivaient de papoter entre filles mais c'était extrêmement rare. J'ai maintenant peu de contacts avec elles même avec celle que je pensais être ma meilleure amie de cette époque là. Nous nous étions pourtant livrées à certaines confidences de femme mais elles se sont diluées avec les kilomètres et la vie différente que nous avons menées ensuite chacune de notre côté !
Lorsque je me suis retrouvée à quitter mon premier mari pour le second, j'avais une copine-confidente qui m'a aidée. Mais là aussi, la négligeance a fait son travail et j'ai d'immenses regrets à son sujet. J'ai déjà dit pourquoi ici ...
Durant une dizaine d'années ensuite, nous avons habité au même endroit et les enfants étant petits, les parents de leurs copains d'école sont devenus pour certains des amis. Nous avons là aussi partagé de bons moments en s'occupant d'associations, en faisant de la musique, en partant en vacances ensemble. Et puis voilà qu'un nouveau déménagement a rompu ces liens ; pas tout à fait, car le téléphone et les visites nous aident à nous retrouver mais le quotidien n'est plus là. Avec M. ou C., je pouvais passer prendre un café chez elles et maintenant, c'est terminé.
Depuis trois ans passés ici, j'ai à nouveau rencontré des gens ... Une amitié est née entre un couple et le mien. Avec elle, j'ai déjà passé du temps à discuter de nos enfants, de nos soucis, de nos envies, ... mais (vous allez penser que je suis difficile !) il n'y a pas eu cette étincelle que j'attends et qui me ferait penser que cette personne va devenir ma confidente.

Car cest ainsi que je vois ce que je pourrais vivre avec une "meilleure amie". Nous passerions du temps au téléphone ensemble à nous raconter tout et rien. Nous nous comprendrions à demi-mot, nous aurions des fous rires de collégiennes. Attends là ma fille, tu te fais peut-être tout simplement un film ! Et puis ce que tu décris là, tu l'as avec ton homme ... finalement, c'est lui ma "meilleure amie" et je le lui rends bien :)
Il y a aussi ma grande avec qui certaines discussions ensemble pourraient laisser penser ... ou lorsque nous faisons les magasins ...
Alors tant pis pour celles qui ne seront jamais ma "meilleure amie" !

... Sauf que la vie me réserve peut-être des surprises que je prendrai comme elles viendront le moment venu ...

Écrit par Madleine dans Amitiés aux champs | Commentaires (23)